Un français à Barcelone II
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Nous sommes un dimanche, à J-1 du départ, l’heure de commencer à faire sa valise. Je vérifie également que je n’oublie rien: billet de train, papiers d’identité, documents administratifs nécessaire (sauf la CEAM visiblement). Je peux maintenant me détendre et essayer de déstresser un peu. Quand soudain…
Houston, we had a problem
Je venais de m’allonger sur mon lit pour lire un peu, quand mon téléphone portable se met à sonner. Ah ce moment là, un mauvais pressentiment m’assaillit. Je décroche
« Bonjour monsieur Réman, je suis Anita de chez ANNONCELOGEMENT, je vous appelle pour vous informer que Mme X s’est mélangée dans ses réservations et que la chambre que vous avez loué n’est en fait plus disponible. »
Mon cœur loupe un battement; je pars le lendemain et je me retrouve à ne plus avoir de logement sur place. Pas faute d’avoir essayé de tout organiser à l’avance… Je vous passe les détails de l’appel mais Anita me dit qu’elle est bien désolée, que je serais remboursé et que Mme X serait sanctionnée par la plateforme. Elle me dit aussi qu’un monsieur me contactera au vu de l’urgence pour m’aider à trouver un logement. Cette aide a le mérite d’exister mais ce bon monsieur ne fait que regarder les annonces disponibles sur la plateforme pour me les proposer; annonces que je pouvais déjà voir par moi-même. Le problème étant qu’il ne reste plus grand chose de libre début septembre pour des locations destinées aux étudiants.
Heureusement pou moi, j’avais quelques contacts sur place qui ont pu m’héberger à mon arrivé.
Quand ès haine c’est F
Désolé pour le jeux de mots, il fallait que je le fasse. On est maintenant lundi en milieu de journée, le taxi vient de me déposer à la gare la plus proche de chez moi pour que je puisse me rendre à Lyon en TER, avant de prendre l’AVE (le nom du TGV en Espagne) direction Barcelone. Je suis stressé car je n’ai toujours pas de logement permanent sur place. Je regarde l’heure, mon TER devrait être là dans 5 minutes. En gare, tous les voyants sont au vert. À ce moment là, j’ai ce réflexe idiot de vérifier sur l’application SNCF si tout va bien. Ohoh, un voyageur à Lyon signale que mon TER est annoncé avec 15 mins de retard. Pourtant, ni l’appli en elle-même, ni la gare où je suis n’annonce rien. J’essaie de me rassurer en me disant qu’un seul signalement voyageur ne veut rien dire mais je n’arrive pas à m’en persuader. On est a 5 min de retard effectif (autrement dit 0 retard officiel pour la SNCF), et toujours aucune annonce. Tient, un train entre en gare justement. Ah bah non, c’est pas le mien, celui-là était censé passer après. Et là, l’affichage officialise les 15 mins de retard de mon train.
Je regarde sur l’appli et en fonction des signalement voyageur, en déduit qu’il n’a pas encore passé les deux gares qui précèdent la mienne et qu’il aura donc plus 20 mins de retard que 15. Ma correspondance devait durer 38 mins, un temps largement suffisant pour avoir de la marge. Sauf qu’à priori je n’aurait plus que 18 mins, ce qui reste confortable mais il ne faudrait pas que ça s’aggrave. D’autant plus que c’est le seul AVE de la journée. Un autre train passe, toujours pas le mien. Enfin, après 20 mins de retard, mon train entre en gare. Ah oui, je ne vous ais pas dit le plus drôle, le train d’avant, il s’arrête à toutes les stations; autrement dit, on est pas arrivé. La SNCF annonce alors sur l’application 25 mins de retard à l’arrivé, dans les faits, ce sera plutôt 30. 8 min, 8 min pour descendre du train, se faufiler vers les escaliers, descendre dans la gare, chercher le quai de l’AVE, se faufiler jusqu’à lui, remonter, le tout avec une grosse valise, un sac en bandoulière et un sac à dos et pleins de monde de partout. Pardon messieurs, mais l’escalier c’est pas un endroit ou on s’arrête pour discuter. Finalement je suis arrivé juste à temps pour voir l’AVE entrer en gare. Heureusement qu’il était un peu en retard de préparation aussi…
Conclusion
Finalement, mon arrivée à Lyon c’est bien passée et j’ai réussi à me loger sur place. Cependant, pour quelqu’un de facilement stressé comme moi, qui arrive toujours avec 30min d’avance à un rendez-vous, ces quelques jours là n’ont pas été facile à vivre.
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Illustration:
- Vue du TGV AVE espagnol en gare de Lyon-Part-Dieu, prêt à assurer la marche n° 9743 pour Barcelone en Espagne. CC-BY-SA 4.0 Florian Pépellin